Extrêmisme alimentaire

Je me dis souvent que je n’aurais probablement pas fait les mêmes choix si je n’avais pas travaillé en santé naturelle. J’aurais fait ce que je faisais avant, dans ma jeune vingtaine.

Manger ce qui me tombe sous la main, ce qui est le plus facile, rapide. Sans me soucier vraiment de ce que ça contient (additifs et compagnie) et sans relier mes symptômes, mes inconforts digestifs à mon alimentation.

Bonjour l’inconscience. (je parle de moi là, pas de vous……)

L’arrivée de mon fils à été un élément déclencheur dans notre prise de décision alimentaire. Qu’est-ce qu’on allait transmettre comme valeurs? Avoir la chance de partir un système digestif neuf, c’est pas rien. Alors on a décidé de ne pas prendre ça à la légère. Je sais que certaines personnes nous trouvent radicaux, intenses, extrêmes. Mais pour moi, s’abandonner à l’industrie alimentaire dans un mouvement de lâcher-prise extrême est de la pure folie. Je vous explique.

Nous avons donc choisi d’opter pour une alimentation végétarienne, sans produits laitiers, et sans gluten. La seule chose qu’on se permet venant du règne animal ce sont les œufs, parce que quand j’étais enceinte, j’avais toujours envie d’en manger. Je vous entends déjà penser… SANS GLUTEN !!!??? Ton fils sera bien plus allergique si tu ne lui en a jamais donné. OMG !!! Comment tu vas faire, dans les fêtes d’enfants, les réunions de famille, à la garderie, à l’école, dans le monde? Je sais, ce n’est pas simple.

Premièrement, pour les allergies/intolérances, une vague de désinformation nous submerge en ce moment.

Mon intention n’est pas de faire un débat scientifique sur le sujet, mais de vous partager ma réflexion et le fruit de mes découvertes :

 

Le blé actuel possède 42 chromosomes. Son ancêtre en comportait 14. Chez l’homme, la modification d’un seul chromosome entraîne par exemple, la trisomie 21. Je vous laisse en tirer vos propres conclusions.

Les plus importantes modifications génétiques du blé ont eu lieu il y a une quarantaine d’années. C’est là que 80% des protéines du blé sont devenues des protéines de gluten. Cela coïncide aussi avec l’augmentation astronomique de diagnostiques de nombreuses maladies dont l’asthme, l’eczéma, le diabète, l’autisme…

Il contient un peptide, la gliadine-a, qui est indigérable par l’ensemble des mammifères et augmente la porosité intestinale.

Pour les gens qui y sont sensibles, il peut causer de l’inflammation chronique et des tonnes de symptômes digestifs.

Pour reprendre la conclusion de la dernière conférence de Jacqueline Lagacé, une étude sortie en 2017 (Article Lerner et Al faite par des médecins-chercheurs spécialistes de la maladie céliaque et des maladies auto-immunes) le gluten est un enjeu de santé publique. Pourquoi?

Parce qu’il y a une coïncidence entre l’augmentation de la consommation du gluten dans la nourriture industrielle et l’augmentation marquée et continue des maladies auto-immunes (3.7% à 7.1% entre 1985-2015) méta-analyse sur 52 ans.
À la suite de leur étude, ils recommandent que la prise en charge clinique des patients affectés de maladies auto-immunes tienne compte des effets du gluten. Ils s’interrogent même sur les dangers du gluten pour l’ensemble de la population et recommandent des études approfondies sur le sujet.

On a donc décidé de s’abstenir de faire une expérience sur notre propre famille. C’est tout! Et je peux vous dire que rien ne vaut l’expérience.

Alors si vous êtes curieux, et pensez que le gluten vous incommode, arrêtez-le durant quelques semaines et noter les améliorations ou non…

Encore une fois, je vous partage ce que je fais avec ma famille, ça ne veut pas dire que vous devez faire la même chose. Garder en tête que l’industrie agro-alimentaire est 3 fois plus importante que l’industrie pharmaceutique (en terme de $) Si je peux vous aider à avancer dans votre réflexion, tant mieux!

Si vous le faites, faite le surtout pour les bonnes raisons. Une décision prise par la peur, l’égo, la culpabilité est toujours plus difficile à vivre. Elle peut nous faire vivre de la frustration, du ressentiment, un sentiment de manque, de privation. Lorsque la décision part du cœur, de l’envie de transmettre des valeurs éthiques, justes et profondes, le sentiment de prendre soin de nous, de notre santé prend le dessus sur la sorte de farine qu’on achète à l’épicerie.

Cheers !

Lyson Duval, nathuropathe